samedi 15 octobre 2016

L'attente / 5. Lombrics et pucerons.



Ce matin, le reflet dans la porte vitrée de la guirlande lumineuse qui parcourt ma bibliothèque se confond avec le monstrueux plan de tomates qui termine sa saison au fond de la cour.

Deux vieilles vestes chaudes s'aèrent depuis hier des odeurs tenaces que de longs mois de confinement au fond du garage ont favorisé.

Trois poivrons tentent malgré la pluie d'atteindre l'objectif que je leur ai fixé, terminer dans nos assiettes pour ma plus grande fierté.

Une chaise en plastique blanc se souvient des heures de lecture sous la protection du potager.

Des centaines de lombrics s'activent dans leur caserne de compostage, jamais avares de labeur glouton.

Une petite fougère est venue se nicher à deux mètres du sol entre trois briques disjointes et amène un peu de forêt dans ma cité.

Une capucine bienveillante accueille des milliers de pucerons, visiteurs d'automne incongrus et heureusement ici rassemblés.

La cour attend.




5 commentaires:

  1. la mienne est jalouse
    la jardinière et la lumière ne sont pas à la hauteur

    RépondreSupprimer
  2. attente au jardin des plantes, qui ont ce cycle inscrit lui aussi dans leur sève...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. et l'attente ne m'est supportable qu'au milieu de ces plantes, arbres, champs, là un vrai dialogue a lieu

      Supprimer
    2. je comprends ça...entièrement

      Supprimer
  3. Et petite vidéo sur ressourcement hier en forêt à venir

    RépondreSupprimer