mercredi 28 novembre 2018

Poèmes fondus / 37




je suis mien-dos
en trois liens symptomatiques

l’homme-dos le plus siège
flottant à rare altitude
et c’est mort quotidienne

l’homme-dos le plus au bout
son horizon en lieu de hasard
et c’est mort chronique

l’homme-dos le plus plante
rubriqué à la douleur des dames
et c’est mort idéale

je suis l’homme-dos
démonté








mardi 27 novembre 2018

Poèmesfondus / 37





se déversaient en terre
étreintes et baisers dociles

ruisselaient en terre
sueurs et larmes taries

on laisse sa peine brutale
on sanglote même un peu


demain en silences intimes
demain s’empêche


au seuil tiède
la pénombre
en un instant
dans tout le corps






samedi 24 novembre 2018

Poèmes fondus / 35



le rêve
avait rappelé
avait confirmé
aujourd’hui avait absorbé l’immortalité
les cieux
le vide
feu mon père
feu ma mère
le dîner du non est servi
brûlé
mon père plutôt que ma mère



samedi 17 novembre 2018

Poèmes fondus / 34




lorsque
le proche du nom
est loin
le beau du nom
est parlé
lorsque
le mauvais du nom
est perdu
le beaucoup du nom
est éloigné

il arrive qu’on oublie
notre forme mère
notre bien sens
comme une autre liste de je







jeudi 15 novembre 2018

Poèmes fondus / 33





ma pensée
à l’autrefois suspendue


dite ici par hasard
par volonté pleine


parce que déposée
où la parole m’était apparue


cheminait à la rencontre
d’une langue lointaine


qui seule et périssable
suivrait le clair soupir


que teintent les pleurs
après les rires





mardi 13 novembre 2018

Poèmes fondus / 32





ton mort
à moitié refroidi
au chaud
du on même ensemble
banal blême enfant
visage cheveux mains
en cercle
tournent
tourne
solitaire
ton mort
esprit
en miettes
à mesure
d’une fin émue
à moitié
annoncé.e





lundi 12 novembre 2018

Poèmes fondus / 31




de lui
l’obsédé
parle
s’éloigne la pauvreté d’amour
guidée par le dégoût
sous
la nuit
s’épanche le frisson de l’âme
traîné par les pieds
hors
des hommes
parle
où est le frère
où est la lumineuse fièvre
nue sans cesse
parle mirage
parle


parle
mirage
que
l’obsédé se lève
étale sa charogne
et
règne
nu






mercredi 7 novembre 2018

Poèmes fondus / 30




c’est entre soi et soi
soi et le jour
soi et le fuir

les idéaux

c’est entre soi et combien de soi
soi et le flou
soi et le perdurer

les désirs

c’est entre soi et la frontière de soi
soi et l’intuition
soi et le parsemer

les espoirs

c’est l’histoire de la forcément perpétuation de soi
incomprise
inutile
impossible

l’histoire de l’expression de soi dans l’histoire
dans l’histoire
de soi partagé.e
dans l’histoire

le monde est cimes de soi






Poèmes fondus / 29




vite
style auquel
chaque totalité fouettée chaque
fidèle à glace émergente fidèle
au-delà du largement donné au-delà
traitant le ferme moment lui-même traitant
calculant le plusieurs ensuite calculant
pupitrant les volumineux disciples d’art pupitrant
fraisera en recette
chaque vite
au tamis des coutumes
l’art ouvert et encadré et rafraîchi
de la musique mousseline assise
fleuron
des quatre demi-saisons
de fin des fêtes de style 

fidèle à l’au-delà de l’art
chaque style émergent
calcule la recette volumineuse
au tamis ouvert
des saisons de fin de fête

ensuite se rafraîchit
de musique glacée