jeudi 28 mars 2019

Poèmes fondus / 75






podium du cul social
favorable
vision du cul névrosé
culturel
victoire du cul évolutif
adepte
rejet du cul premier
certain
emprunt du cul ciment
fixé
action du cul courant
pratique
changement du cul gravé
insurpassable
plaisir du cul réflexe
fabuleux
groupe du cul humilié
concerné
classement du cul intangible
compliqué
oppression du cul exemple
limite
domination du cul raciste
pire
d’autres du cul à penser
du moment que du cul





mardi 26 mars 2019

Poèmes fondus / 74







nausée FLEUVE d’aujourd’hui
routine de mes funérailles
tel l’estuaire chamboulé
courant gros

j’éprouve
causes comme angoisses
à parler
AMOUR si sable
à marée calme

organes doubles
corbeaux ROSES
contemplons tout calvaire
d’évidence
la vie répétée par catastrophes
nous observe

j’éprouve
à travers lames
épaisseurs minuscules comme tumeurs novices
SAILLIES si rares

cette fois/lents
juchés
les ailes ordonnées
de plaisants CORBEAUX bleus
me reconnaissent / prélèvent
de ma mer mentale
l’autre le malade
l’appendice personne

rives propres / familles
nous pénétrons un paysage inattendu
filaments abandonnés
nous nous détachons
points / noyaux sur une carte
joués
SATISFAITS









dimanche 24 mars 2019

Poèmes fondus / 73







des femmes
la première fois
on ne sait comment

ébloui
boire la peau
essoufflé
dénouer les formes
surgi
tamiser le regard

taille doigts chevilles pieds nuque
surtout pas à la hâte
temps

les gars/bandits
choisissez les lumières
les zones d’or
nombreuses
autres
floues

la première fois
nus
on parle on repose on rigole
on se mêle

cils et heures dessiné.e.s au bout des ténèbres










samedi 23 mars 2019

Poèmes fondus / 72








j’habite la forêt
seul        peut-être
toujours les jeunes soirs
y trouvent de mystérieux étés

j’habite
des sentiers rares
odeurs bruits odeurs bruits
cherchent
parfois un coin
d’avenir

est-ce
l’espace qui se détourne déjà de moi
la vie qui sillonne déjà par moi
le ciel qui s’assied déjà

j’habite de vastes bois
seul        abrité 
à l’ombre du nombre







jeudi 21 mars 2019

Poèmes fondus / 71






aux heures de peur
l’éternité
ruse de son poids entrouvert
balance
sa gueule cosmique à tête de serpent fou
recrache
les eaux séchées par ses cornes nouées
accroche
sa grâce pourrie à la face du monde
mon monde


aux heures de coups
l’éternité
frappe
le corps
la bouche
la queue
le con
les yeux
mes yeux


aux heures de boue
l’éternité
vomit
les pauvres
les cerfs
les mouches
les autres
mes autres


l’éternité
de ses temps morts
avale
m’avale

l’éternité
sombre ma peine