jeudi 15 juillet 2021

LE MYSTERE BARTLEBY : carnet de création / 3

Bartleby le scribe (ou le copiste) a donné lieu à de multiples adaptations: cinématographiques, théâtrales et graphiques. Mais aussi littéraires puisque plusieurs écrivains se sont inspirés du personnage ou ont tourné autour de la thématique en la reprenant à leur compte. Daniel Pennac notamment, avec "Bartleby, mon frère", sorti récemment. Je ne l'ai pas lu. Pas encore.



Daniel Pennac a aussi lu sur scène le texte de Herman Melville. Le personnage de Bartleby le poursuit! Comme je le comprends.


Daniel Pennac parle de Bartleby : 

https://www.youtube.com/watch?v=5aG-wmCUaT0&ab_channel=laMaisonduBanquet


Pour le théâtre, je n'ai pas trouvé de traces d'une adaptation théâtrale en Belgique. Ce serait donc la première. Qui sait...

Ailleurs, France, Angleterre, Allemagne, on a adapté Bartleby sur scène dans des version à 2, 3, 5 comédiens... 






Au cinéma, il y a la version tournée par Maurice Ronet en 1978 avec Michaël Lonsdale dans le rôle du notaire. L'adaptation situe le film dans le Paris des années septante. Je trouve cette approche intéressante, le jeu de Lonsdale évidemment parfait. Un climat, une atmosphère captivante et des seconds rôles impeccables.

https://www.youtube.com/watch?v=peeI4ZCbsSo&ab_channel=LunaParkFilms


Enfin, sortie à l'hiver 2021, une bande dessinée fait parler d'elle. On la doit à Jose Luis Munuera. Je ne l'ai pas encore lue, mais l'univers semble fort. 


Quoi qu'il en soit, ce qui fascine dans Bartleby, c'est que chacun de nous a quelque chose de Bartleby en lui, suivant ce que chacun y voit : renoncement, refus, radicalité, mise à l'écart, désobéissance, disparition. Un peu tout cela à la fois sans doute. Mais au-delà, la force du livre de Melville, c'est que chacun de nous a quelque chose du notaire en lui aussi: rationalité, culpabilité, empathie, colère. Chaque lecteur, chaque spectateur peut ainsi et alternativement (ou simultanément) se projeter dans l'un et (ou) l'autre. C'est ce mouvement continu entre les deux personnages principaux qui fait la tension de l'oeuvre. C'est cet axe qui guide la réalisation à 360 degrés : être l'un et l'autre en permanence.


Je retourne étudier le texte...