mercredi 31 août 2016
Un jour de mirage
Que lapent les esprits louches à la mare aux fous
Et s'entêtent dans les cœurs les plaintes obscures
Que rusent les doigts avides aux ventres pierreux
Et s'immollent dans les nerfs les amours vacantes
ça n'a jamais été un début
simplement s'est posé ici en début d'été
et n'a jamais trouvé plus de vie
ni plus d'envie ou de sens
des semaines se chevauchent et ramènent la fraîcheur
on termine août et se présente l'inconnu
on sent bien que c'est l'inconnu qui une nouvelle fois paralyse
une incompréhension sans origine nette obscurcit le dialogue
nulle forme n'apparaît en questionnant
on a cru que les vagues
nulle idée ne se précise en ressassant
on a cru que les ciels
nulle tristesse ne s'affiche en souriant
on a cru que le vent les arbres
nulle présence ne s'affirme en revenant
on a cru que les images et les sons de la parenthèse soleil
on a cru sans y croire trop fort
s'il fallait reprendre à l'embranchement
battre le pavé tant qu'il est mou
charpenter plus souplement
se taire au lieu de gagner
toucher pour retenir et non écarter
s'il fallait réécrire les incidents-les écarts-les réponses abusives-les peurs gagnantes-les cloisons édifiées-les attentes déplacées
on n'en finirait pas de réécrire sans pouvoir changer une virgule à ce qui s'est imprimé à l'insu de soi
on y va vers l'inconnu et demain déjà mal se construit de ces peurs qui jamais n'apprennent
s'immollent dans les nerfs
ai-je écrit un jour de mirage
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