elle lui arrache sa langue véloce à celle-là
non mais dis
elle lui extirpe la glotte prétentieuse et la jette aux muets
des fois
elle lui coud les joues savantes et souffle dans la bouche
encore quoi
elle lui grave les lèvres habiles de sa rage
plus jamais
elle lui assèche la salive de poussière âcre
tiens
attends-moi susurre-elle
ivre de larmes pierreuses
à projeter tes sons irréfléchis
tu gommes ma langue
ma langue de silence
c'est doux ce silence
et ca coule lentement
comme en rêve
enfin
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