21
le sexe est devenu obsolète
se déshabilla-t-il
puis il éteignit la lumière pour n’être pas vu des voisins
22
ça c'est le pompon de la cerise sur le bouquet du gâteau
dégoulina-t-il
puis il se jeta nu dans la pâte dorée encore chaude
23
où sont les gens d’antan
se souvint-elle
puis elle étendit le linge sur la pierre dans le soleil
couchant
24
tout est dans rien et réciproquement
s’exclama-t-il
puis il savoura le génial écho venu des alpages
25
avec qui traverser ces instants pénibles
paniqua-t-il
puis il laissa errer son doigt sur une page arrachée à un
vieil annuaire
26
toute réconciliation est passagère
pleurnicha-t-elle
puis elle ouvrit la porte à la foule écumante
27
celle qui me fermera les paupières n’est pas née
se vanta-t-il
puis il poussa gaiement un interminable dernier soupir
28
nos signaux de détresse demeurent opaques
s'apercurent-ils
puis ils dépecèrent sans honte le plus déprimé d'entre
tous
29
l'absence de nouvelles est sans appel
tut-il
puis il épandit toute sa salive sur le timbre restant
30
tout le monde s’en fout que tout le monde s’en foute
se concertèrent-ils
puis ils déversèrent leurs plus noires pensées dans le
canal asséché
Je "like" à chaque fois. Chaque texte est un timbre post, contenu, retenu, renvoyé à ce soi oublié, troublé, blessé, si porteur d'un monde, invitation à un devenir, une histoire, une vie... j'aime bien le concept. Et si on recommençait par là ? cth
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