lundi 14 janvier 2019

Poèmes fondus / 53






dans l’immobilité furieuse
je t’enveloppe encore
et nos douceurs luisent
le dehors a fixé le soir

dans l’immobilité muette
je t’extase encore
et nos os s’écoutent
les arbres ont traversé le crépuscule

dans l’immobilité absurde
je te déambule encore
et nos aiguilles tombent
les jardins ont fixé les oiseaux

l’air
le monde
les fleurs
quelques-uns
statues de pénombre
errent

moi-même
encore
dans l’intolérable







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