mercredi 8 juin 2016

Pied de biche



Au pied de biche si on vous le dit.
Que demain puisse s'ouvrir est déjà une bonne nouvelle en soit. On l'imaginait verrouillé, cadenassé, barricadé aux petits, modestes, fragiles, sans territoire et sans le sou.
Une fenêtre apparaît qui laisse entrevoir la possibilité d'un futur plus verdoyant, encore confiné pour l'instant mais il suffirait de plusieurs pieds de biche, d'une armée de pieds de biche pour faire sauter ce lourd cadenas que d'aucuns se plaisent à cimenter dès la première bouffée d'air frais venue.
On peut se laisser aller, maintenant qu'on a identifié l'outil ad hoc, à rêver d'un demain sans châssis ni chambranle, dont les contours seraient et resteraient flous et où, dès lors que le cadre aurait valsé, nous seraient évitées ces sempiternelles ecchymoses qui ternissent l'éclat de nos peaux gorgées de soif de vie.





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