dimanche 19 février 2017

Sans doute rien d'autre à dire pour le moment.


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Gavage des réseaux, temps perdu à faire défiler fil d'actualité, impression de (re)voir sempiternellement le même contenu. Incompréhension devant niaiseries prétentieuses des commentaires. J'ai encore demandé à Mr Facebook de ne plus suivre tel ou tel. Quel intérêt alors de rester en ces lieux d'amitiés bleues? Aucune réponse ce matin, mais souvenir d'impressions semblables il y a deux ans suite à l'attentat à Charlie Hebdo.
Je republie ce texte paru le 28 janvier 2015 sur l'ancien blog.
Je n'ai sans doute rien d'autre à dire pour le moment.


Une critique sort dans un canard.
Le papier est republié sur le net.
Des commentaires sur la critique fusent.
Des avis sur les commentaires sur la critique sont émis.
Des critiques sur les avis émis sur les commentaires qui ont fusé au sujet du papier republié au départ du canard se font jour.
Des commentaires avisés et très critiques défilent sur l'écran bleu de nos heures sombres.
Chacun, plus journaleux et informé que les mieux informés des journaleux, y va de sa critique outrée sur les propos malavisés et mal-commentés par d'autres mal-informés et mal-troudecultés.
Chacun, de sa haute opinion, toujours plus libre et fine que celle du voisin, publie et republie sur sa page opiniâtre la critique de la critique de la critique et en perd la raison.
Le déroulé des commentaires et des avis sur les commentaires s'accélère et, tel un 14 ou 21 juillet, défilent sous nos yeux les bataillons de penseurs, les régiments d'analystes, les blindés de la droiture et les mirages de la gauchitude.
Le canard a été mis à toutes les sauces, tranché, ligoté, publié, tailladé, saigné, dépublié, vidé, bourré, republié, engraissé et nous voilà gavés.
Cabu, dessine-nous un canard.


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